Chardonnerets, des oiseaux faits pour le soleil

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Chardonnerets de toutes espèces,
des oiseaux faits pour le soleil...




Les Chardonnerets de diverses espèces sont les oiseaux les plus bariolés de la faune européenne.
Ils sont littéralement faits pour resplendir sous les rayons de Phébus.
Ils aiment tellement la chaleur du soleil que c'en est visible à leur comportement et à leur
diète alimentaire.
Leur beauté éclate vraiment lorsque l'astre du jour les arrose généreusement de ses rayons.
Lézarder au soleil est leur passe-temps favori.
Ils choisissent les endroits les plus ensoleillés de la volière pour s'y installer.
Le temps devenant frisquet et humide, on peut les voir plus ou moins renfrognés dans leurs plumes.

Les mâles commencent à chanter dès le mois de janvier lorsque le ciel est clair et que les rayons
du soleil viennent nous rappeler son existence.
Même en été les virtuoses se taisent lorsque l'astre est caché par un petit nuage, ne fut ce
que pour un court instant.
Les Chardonnerets, bien que résistants au froid, seront mieux lorsqu'ils pourront jouir d'une
volière ensoleillée et abritée des frimas.



L'espèce est migratrice ou erratique, ses membres étant obligés d'aller chercher la nourriture
et le soleil là où ils sont en hiver.
Nous comprenons mieux maintenant la recherche de graines oléagineuses par les Chardonnerets :
Chardon, Niger, Chanvre, Lin, Tournesol strié et Oeillette.
Le Millet plat et le Millet rond dans une moindre mesure.
Le bec de ces gourmets n'autorise que des graines de moyen et de petit format.

Dimorphisme sexuel

Il n'est pas aisé pour l'amateur débutant de distinguer les sexes.
C'est aux épaules et au masque que cela se passe !
Les tectrices des épaules sont bien noires à brun noir chez les mâles tandis qu'elles sont brunes
à gris brun chez les femelles.
Le masque rouge des mâles dépasse l'œil vers l'arrière, ce n'est pas le cas chez les femelles à
de rares exceptions près.
Enfin seuls les mâles vocalisent, les femelles ne font que pousser leurs cris de contacts en se
tenant un peu rentrées dans leurs plumes.

Préparation à l'élevage

Les autres volatiles dérangent vite les Chardonnerets.
Il vaut mieux installer les couples séparément dans de petites volières en n'y mettant aucun
autre oiseau.
Celles-ci doivent être entièrement couvertes et bien sèches.
On pourra débuter l'élevage une fois ces conditions réunies.
Les mâles commencent à chanter durant les heures ensoleillées de janvier.
Les femelles commencent à pousser leurs cris d'appel monotones en mars.
Les tentatives de rapprochement entre les membres du couple débutent vers la fin de mars
de manière retenue, jamais exubérante.
Les cris de contact "stiglitz" ont donné son nom à l'oiseau en allemand.
A chaque cri poussé, les oiseaux balancent le corps latéralement en se montrant mutuellement
leurs flancs et leur queue.
Ceux qui se lèvent au aurore auront l'occasion d'apercevoir le mâle qui vole vers la femelle, les
deux oiseaux se saluant en balançant le corps et en poussant leurs fameux "Stiglitz".
Le mâle prend souvent à cette occasion un long fétu dans le bec en gonflant les plumes de
la poitrine et de la tête.
En même temps, il soulève les ailes très rapidement, un peu comme nous faisons lorsque nous
haussons les épaules.
Les miroirs alaires ressortent clairement à cette occasion.



Il tente et réussit ainsi d'en imposer à la femelle qui parfois s'empare du fétu que le mâle lui présente.
Cette pantomime a pour but d'inciter la femelle à débuter la construction du nid qu'elle construira seule.
Le mâle pourchasse aussi la femelle en volant en hérissant les plumes jusqu'à en paraître
sphérique et lorsqu'il la rattrape, la nourrit en régurgitant.
Ceci est une manière de faire la cour utilisée par beaucoup de Fringillidés, elle précède la copulation.

La femelle est prête lorsqu'elle commence à papillonner.
Le mâle prend place dans le bouquet de genêts où la femelle va construire son nid en commençant
à pousser des "twit, twit; twit" sonores et rapides.
Contrairement à bien des espèces, les Chardonnerets n'aiment pas nicher à l'arrière de la
volière, il est indiqué de suspendre les bouquets à la face avant là où le soleil l'inonde abondamment.

Le nid est fait de brins d'herbe, de radicelles, de poils d'animaux et autres matériaux, la femelle
va aussi terminer un nid fort artistiquement fait qui est rembourré de peluches végétales
blanches à l'intérieur.
L'extérieur ne montre aucun brin qui ressort, la femelle se chargeant de rentrer dans l'alignement
tous ceux qui dépassent.
Il arrive que le mâle prenne place dans le nid en poussant quelques "twit".

Le Chardonneret focalise son attention pour la couleur blanche.
Il a d'ailleurs un joli anneau blanc dans son masque facial.
La récolte d'aigrettes de tussilages de pas d'âne, de pissenlits, de chardons ainsi que les
peluches blanches émises par les peupliers et les plumes blanches sont autant de choses qui
stimulera la reproduction.
On peut aider la nature en présentant des ouates blanches uniquement durant les chauds
jours ensoleillés de mai.
Le chant du mâle diminue d'intensité une fois que la femelle est bien en route dans la construction
de son nid.
Le territoire du couple étant désormais bien délimité, le chant a moins de raison d'être, surtout
que le nid n'a rien à gagner si son emplacement est dévoilé par le chant du mâle.

La femelle se met tout d'un coup à pousser des cris et elle s'accroupit les ailes ouvertes, le mâle
la copule immédiatement.
L'acte terminé, les deux oiseaux restent côte à côte, la tête légèrement relevée, la poitrine
portée vers l'avant et les ailes ouvertes.



La phase la plus exubérante et la plus colorée de la reproduction est maintenant terminée.
Celui qui aura eu l'occasion d'assister à cela, ne peut l'oublier.
Il se rappellera toujours à quel point les Chardonnerets peuvent être élégants, tiens "élégant"
ne vous rappelle t'il rien ?
N'avoir jamais vu cela, c'est ne pas connaître les Chardonnerets.

(Source privée ,ancien registre d'élevage).
Photographies provenant du NET.

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Complément

Elevage

On compte normalement 4 ou 5 œufs par ponte.
La couvaison commence à partir du troisième.
Il y a systématiquement eu chez moi un sixième œuf mais qui n'a jamais rien donné.
Lorsque la femelle doit quitter le nid pour un court instant soit pour manger ou prendre un
bain, le mâle va inspecter soigneusement la ponte et se poser sur les œufs.
Les adultes accordent beaucoup d'attention aux œufs.
Un de ceux-ci a à plusieurs reprises été poussés sur le bord du nid, à chaque fois je l'ai remis
parmi les autres et la femelle l'a constamment repoussé... il s'est révélé stérile.

Le mâle nourrit souvent la femelle sur le nid, il nourrit aussi les jeunes à peine nés.
Le temps passe et les petits apprennent à battre des ailes sur le bord du nid qu'ils quittent
lorsqu'ils ont une quinzaine de jours.
La femelle a entre-temps déjà entrepris de construire un second nid, voisin du premier.
Il y a en moyenne 2 tours par an, parfois 3.
Les jeunes balancent du corps pour saluer leurs parents avant de quémander de la nourriture.
Ce sont les jeunes du dernier nid qui naturellement mendient le plus longtemps.
Il faut compter jusqu'à 3 semaines avant de pouvoir dire qu'ils sont indépendants.

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Complément

Aliments pour les jeunes

Mes Chardonnerets reçoivent quotidiennement en hiver et au début du printemps quelques
vers de farine.
Dès que je sais leur donner des graines encore vertes de Pas-d'âne, nous sommes alors entre
février et avril, de Pissenlit (en mai), mes oiseaux n'accordent plus d'attention aux vers de farine
ou quelque autre nourriture carnée.
Les Pissenlits sont en fin de floraison au moment que les premiers jeunes naissent.
Mes jeunes Chardonnerets sont nourris avec des graines germées de Niger, Chanvre, Cardi,
une once de Navette douce et du Tournesol strié.
Ces graines peuvent être données dès qu'elles présentent un germe blanc à peine visible
pour former une friandise.
Au plus long sera le germe, au moins les graines seront consommées.
Des graines non-mûres de Bouton d'or (renoncule) remplissant certaines prairies qui ne sont
pas vénéneuses pour les oiseaux contrairement à ce que l'on prétend souvent à tort.
Les jeunes de la seconde nichée reçoivent des graines vertes de Chardon ou des semences
de Laiteron maraîcher en juin et juillet.
Les graines de Séneçon qui se trouvent plus tôt dans l'année sont toujours appréciées par
les Chardonnerets.



Les jeunes accompagnent leurs parents a la recherche se graines sèches dès qu'ils se mettent
à manger parleurs propres moyens.
Je donne un mélange concocté du commerce pour Tarins et Chardonnerets.
Une fois sevrés, les jeunes sont séparés des parents et s'en vont dans une autre volière
bien sèche avec un bon mélange et des graines germées.
In ne faut plus à ce moment donner des graines non-mûres, elles risqueraient d'occasionner
des dérangements intestinaux, la coccidiose entre autres.


.

[cheyenne]

c est des choses a savoir pour celui qui éleve des chardonnerets
mais laissons les libre dans la nature pour les sauvages
la est leur place !!!! libre de voler !!!
cdt