Le Diamant à queue de feu

[maloute45]

LE DIAMANT A QUEUE DE FEU - (Stagonopleura bella).



Le plus bel Estrildidé australien selon beaucoup ...

Le titre ci-dessus est à prendre au second degré car le plus bel Estrildidé australien sera différent
en fonction des goûts et des couleurs de chacun.
Pour moi, c'est le Diamant de Gould, pour d'autres, le Diamant à bavette...il n'empêche
ce Diamant est de toute beauté, voyez les clichés ci-contre:



Parmi les nombreuses revues spécialisés que j'ai pu feuilleté, cette espèce est rarement invoquée,
Cela doit être dû au faible nombre de spécimens importés en Europe il y a bien longtemps de cela !
Il n'en est pas autrement aujourd'hui, qu'il fasse escompter voir le Diamant à queue de feu
débarquer en rangs serrés sur notre territoire, cela est définitivement du passé depuis un peu
plus de soixante ans déjà.
Les distances se sont réduites virtuellement avec internet et les documents de qualité sont
légion, non seulement pour le Diamant à queue de feu mais aussi pour toutes les espèces du
monde entier et que dire des magnifiques gravures dues au grand art des artistes animaliers.


Le Diamant à queue de feu compte parmi les oiseaux australiens les plus farouches.
Il vit de manière endémique le long des côtes de la Nouvelle Galles du Sud jusque dans le Victoria.
On a signalé l'oiseau en Tasmanie et dans les plus petites îles voisines.
L'espèce aime se déplacer de point d'eau en point d'eau comme le font de nombreuses
espèces australiennes.

Les sexes sont quasiment identiques mais séparables.
La couleur principale est un gris voilé de brun.
Le plumage porte à l'exception du croupion rouge et de la queue noire, un dessin d'ondulations
causé par le liséré blanc de chaque plume grise.

Cet oiseau de taille modeste (12 cm) arbore un masque noir remarquable englobant les yeux.
Le bec a la même couleur rouge mauve que le Diamant à gouttelettes avec une baisse de force
de la teinte à la base.
Le cercle oculaire mauve blanchâtre est aussi caractéristique de l'espèce.
Il n'existe pas de dimorphisme sexuel apparent, néanmoins on dit que la tache noire abdominale serait
moins apparente et moins intensivement colorée chez la femelle, remarquez que l'on dit
tellement de choses ...(lol).
N'oublions pas que pratiquement aucun amateur n'a jamais eu l'occasion d'en apercevoir de visu,
alors, parler de dimorphisme sexuel presque inapparent (hum hum) !

Le jeune Diamant à queue de feu qui quitte le nid porte un plumage brunâtre sans dessin
ondulatoire et son bec est noir.

La plupart des Estrildidés australiens va aux buissons épineux lorsqu'il s'agit de construire
son nid.
Le Diamant à queue de feu ne fait pas exception à la règle et lui aussi construit son nid dans
un épineux toujours à faible hauteur.

La construction rappelle une bouteille et elle se fait soigneusement avec des hampes de graminées
qui selon ("Steinbacher") sont solidarisées par des tiges de plantes grimpantes (petites lianes)
ainsi que de feuilles.
La chambre intérieure proprement dite est rembourrée avec de petites plumes douces et autres
peluches végétales.
La reproduction a lieu de septembre à janvier (été austral).
La femelle pond 4 ou 5 œufs blancs qui seront couvés durant 12 jours par les deux parents
comme c'est souvent le cas pour les Estrildidés australiens.
Les jeunes gardent le nid durant 3 semaines pour aller ensuite a la rencontre de la grande
aventure de la vie.

La Belgique n'a probablement jamais abrité des Diamants à queue de feu.
La littérature consultée nous apprend ("Immelmann") qu'il se pourrait bien que quelques
exemplaires aient fait le voyage vers l'Europe entre 1870 et 1875, il y a plus d'un siècle donc !
Le zoo de Londres aurait été la première institution européenne à en avoir eu dans ses volières.

Il s'agit d'une espèce très farouche contrairement aux autres Estrildidés australiens qui sont
plutôt confiantes.
Elle s'habitue très difficilement à la vie en captivité comme cela a été démontré par des expériences
tentées en Australie, son pays d'origine pourtant !
C'est probablement la raison principale qui a freiné jusqu'à rendre inexistante l'importation
de l'espèce dans le monde entier, les importateurs préférant ne pas risquer leurs deniers
dans ce capital à risque !
La demande à pourtant existé mais s'est réduite comme une peau de chagrin, la survie de
l'espèce en volière restant très problématique sinon inexistante.

Pour conclure, je dirai que cet oiseau restera donc un but inaccessible pour les amateurs européens
en général et belges en particulier.
Toutes les exportations d'animaux et de plantes australiens ayant été réduites à zéro depuis
plus de soixante ans à l'initiative du gouvernement de ce dominion.

Comme il n'existe pas de cheptel en captivité, je ne vois vraiment pas comment il serait possible
d'en développer un !
Mais nous pouvons toujours nous dire qu'il reste suffisamment d'espèces australiennes dont
un cheptel suffisant existe chez nous pour en continuer l'élevage et cela mes amis nous permet
de voir l'avenir plus sereinement (sic).