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Vieux 06/11/2014, 15h25   Afficher une version imprimable   (1)
maloute45
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Léon julien
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L'Ornithorynque

Lu pour vous dans Wikipédia l'Encyclopédie Libre - Pour information

Nom : Boutonjaune.gif
Affichages : 259
Taille : 719 octetsL'Ornithorynque (Ornithorhynchus anatinus) est un animal semi-aquatique endémique de
l'est de l'Australie, y compris la Tasmanie.
C'est l'une des cinq espèces de l'ordre des monotrèmes, seul ordre de mammifères qui pond
des œufs au lieu de donner naissance à des petits complètement formés
(les quatre autres
espèces sont des échidnés).
C'est la seule espèce actuelle de la famille des Ornithorhynchidae et du genre
Ornithorhynchus bien qu'un grand nombre de fragments d'espèces fossiles de cette famille et
de ce genre aient été découverts.

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Nom : Platypus-Eungella.jpg
Affichages : 168
Taille : 31,7 Ko
ID : 97780
Un Ornithorynque.
Photo : Wikipédia/Christine Ferdinand.


L'apparence bizarre de ce mammifère pondant des œufs, à la mâchoire cornée ressemblant au
bec d'un canard, à queue évoquant un castor, qui lui sert à la fois de gouvernail dans l'eau et
de réserve de graisse, et à pattes de loutre a fortement surpris les premiers explorateurs qui
l'ont découvert , bon nombre de naturalistes européens ont cru à une plaisanterie.

C'est l'un des rares mammifères venimeux :

le mâle porte sur les pattes postérieures un aiguillon qui peut libérer du venin capable
d'infliger de vives douleurs à un être humain.
Les traits originaux de l'ornithorynque en font un sujet d'études important pour mieux
comprendre l'évolution des espèces animales et en ont fait un des symboles de l'Australie : il
a été utilisé comme mascotte pour de nombreux évènements nationaux et il figure au verso
de la pièce de 20 cents australiens.

Jusqu'au début du XXe siècle, il a été chassé pour sa fourrure mais il est protégé à l'heure
actuelle.
Bien que les programmes de reproduction en captivité aient eu un succès très limité et qu'il
soit sensible aux effets de la pollution, l'espèce n'est pas encore considérée comme en
danger.

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Nom : 800px-Ornithorhynque_IRSNB.jpg
Affichages : 171
Taille : 50,4 Ko
ID : 97781
Les premières années qui suivirent la découverte de l’ornithorynque,
certains scientifiques
européens doutèrent de son existence réelle
et pensèrent qu’il s’agissait d’un canular.
Photo : Wikipédia Commons.


Quand le premier ornithorynque fut découvert par les Européens en 1798, le gouverneur de
Nouvelle-Galles du Sud, le capitaine John Hunter, en fit envoyer un pelage et des dessins en
Grande-Bretagne.
Les scientifiques britanniques furent d’abord persuadés qu’il s’agissait d’un canular.

George Kearsley Shaw, qui fit la première description de l’animal dans le Naturalist’s
Miscellany en 1799, expliquait qu’il était impossible de ne pas avoir de doute sur l’existence
réelle de l’animal et Robert Knox croyait qu’il s’agissait d’un montage, œuvre d’un
taxidermiste asiatique
. Il pensait que quelqu’un avait cousu un bec de canard sur la fourrure d’un animal
ressemblant à un castor5, et Shaw essaya même de trouver les points de couture.

L’animal fut appelé Platypus par les Anglais, nom composite dérivé des mots grecs πλατύς /
platús (« plat », « large ») et πούς / poús (« pied »), c’est-à-dire « pied plat ».
Mais on s’aperçut très vite que ce nom avait déjà été utilisé pour désigner un invertébré, un
coléoptère de la famille des Platypodidae, super-famille des Curculionoidea, par
l’entomologiste Johann Friedrich Wilhelm Herbst (1743-1807).

Un autre zoologiste, qui avait reçu également un animal de la part de Joseph Banks, Johann
Friedrich Blumenbach, lui avait donné en parallèle un nom différent en 1800 :
Ornithorhynchus paradoxus et il fut finalement appelé Ornithorhynchus anatinus.
Le nom ornithorynque vient des mots grecs ὄρνις / órnis (« oiseau ») et ῥύγχος / rhúgkhos
(« bec »), qui signifient « à bec d’oiseau », et le nom d’espèce anatinus qui signifie « comme
un canard » en latin.

Le monde entier ne découvrit l’ornithorynque qu’en 1939 quand le magazine National
Geographic publia un article décrivant les efforts pour l’étudier et le maintenir en captivité
(tâche très difficile : le premier lieu où il a survécu — et toujours un des seuls — est la
réserve d'Healesville au Victoria).
Bien peu de jeunes ont pu être élevés jusqu’à présent : la première portée née en captivité
date de 1943.

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Nom : 200px-Platypus_skeleton_Pengo.jpg
Affichages : 99
Taille : 5,6 Ko
ID : 97782
Squelette d'un ornithorynque.
Photo : Wikipédia Commons


Description

C'est un animal nocturne et farouche.
Il est longtemps passé pour une chimère.
Aujourd'hui, les scientifiques voient en lui un des animaux les mieux adaptés aux conditions
de vie du continent australien.

L'ornithorynque a un poids très variable allant de 0,7 à 2,4 kilogrammes, les mâles étant
habituellement d'1/3 plus gros que les femelles.
La taille totale, entre 40 et 50 centimètres en moyenne, varie considérablement d'une région
à l'autre, sans qu'elle soit liée au climat.
La queue mesure 12 cm et la mâchoire 6 cm.

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Nom : 220px-Ornithorhynchus.jpg
Affichages : 103
Taille : 17,4 Ko
ID : 97783
Tête d'un ornithorynque

Il ressemble à un castor par son pelage :

Le corps et la queue, larges et plats, sont couverts d'une fourrure marron qui emprisonne
entre ses poils de l'air afin d'isoler l'animal du froid, sa queue stocke des réserves de graisse
comme chez le diable de Tasmanie et certains moutons.
Comme les canards, il est pourvu de pieds palmés surtout au niveau des pattes antérieures,
avec une palmure dépassant les doigts, qu'il utilise pour nager ou pour se déplacer sur des
sols vaseux.

Il peut partiellement replier sa palmure lorsqu'il se déplace sur sol sec ou qu'il doit utiliser
ses griffes puissantes pour grimper sur les berges ou creuser sa tanière.
Il est également pourvu d'une grande mâchoire cornée lui ayant donné son surnom anglais
« duck-billed platypus » (« pied plat à bec de canard »).
Cette mâchoire, gris-bleu, est surtout un organe sensoriel remontant sur le front, l'ouverture
de la bouche se trouvant sur sa face inférieure ; les narines s'ouvrent à l'avant de la face
supérieure, tandis que les yeux et les oreilles sont situés dans une rainure placée juste en
arrière du bec.

Cette rainure se referme lorsque l'animal nage, ce qui le rend sourd et aveugle dans l'eau.
La cavité buccale est prolongée latéralement par des abajoues qui lui servent à stocker sa
nourriture lorsqu'il chasse sous l'eau.
La langue, charnue, a un renflement à sa partie postérieure qui peut obstruer complètement
le fond de la bouche.

L'animal émettrait un petit grognement lorsqu'il est dérangé et l'on a rapporté l'émission de
toute une série d'autres petits sons chez les spécimens en captivité; mais selon d'autres
témoignages, le seul bruit que ferait l'animal serait, lorsqu'il est gêné par de l'eau dans le
s narines, de souffler fortement pour l'en chasser.

L'ornithorynque est un animal homéotherme dont la température corporelle moyenne est de
31–32 °C contre 37 °C en moyenne chez les mammifères placentaires.
Les recherches laissent à penser qu'il s'agit plus d'une adaptation progressive aux conditions
environnementales du petit nombre de monotrèmes survivants plutôt que d'une
caractéristique historique des monotrèmes.

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Nom : Platypus_spur.jpg
Affichages : 111
Taille : 14,0 Ko
ID : 97784
Aiguillon venimeux du mâle.

Les jeunes ornithorynques ont des molaires à 3 cuspides qu'ils perdent au moment de quitter
le nid et les adultes disposent de blocs de kératine pour les remplacer ; la mâchoire de
l'ornithorynque est faite de façon différente de celle des autres mammifères et le muscle
chargé de son ouverture est dissemblable.

Comme chez les autres mammifères, les os de l'oreille moyenne sont incorporés au crâne
plutôt que d'être situés à la base de la mâchoire comme chez les cynodontes et les autres
synapsides ; cependant le conduit auditif externe s'ouvre à la base de la mâchoire.
L'ornithorynque, comme les reptiles, a des os surnuméraires dans la ceinture scapulaire
comprenant notamment une interclavicule qu'on ne retrouve pas chez les autres
mammifères.
Il a la démarche d'un reptile avec les pattes situées sur les côtés du corps au lieu d'être en
dessous comme chez les autres mammifères.

Les jeunes et les ornithorynques mâles portent des aiguillons venimeux de 15 millimètres de
long aux chevilles reliés à une glande située dans la cuisse, appelée glande crurale.
L'aiguillon s'atrophie chez la femelle et la glande n'est fonctionnelle que chez le mâle adulte
pendant la période de reproduction.

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Nom : 290px-Ornithosmall.jpg
Affichages : 113
Taille : 14,9 Ko
ID : 97785
Illustration de l'année 1816.

Son venin, formé de plusieurs enzymes, n'est pas mortel pour les humains
, mais provoque d'importantes douleurs et des œdèmes qui peuvent durer plusieurs
mois.
Ils peuvent provoquer une paralysie des membres inférieurs pendant quelques jours.
On ne connaît pas d'antidote.

On se contente de traiter par des analgésiques et un vaccin antitétanique si besoin.
Le venin peut être mortel pour un chien ou pour de petits animaux domestiques par
dépression respiratoire.

Dans l'eau, il garde les yeux et les oreilles hermétiquement fermés et se sert de ses autres
sens pour se diriger.
Il détecte le plus souvent ses proies grâce à des détecteurs de champ électrique situés sur sa
mâchoire (voir plus loin).
Les quatre pattes de l'ornithorynque sont palmées.
Quand il nage, il se propulse par des battements alternatifs de ses pattes avant, sa queue et
ses pattes postérieures l'aidant à se diriger, mais non à se propulser.

Doublée de tissus adipeux, la fourrure de l'ornithorynque lui permet d'affronter les rivières
les plus froides d'Australie.
La durée moyenne de plongée de l'animal est de 31 à 35 secondes, la plus longue plongée
observée a été de 138 secondes soit plus de deux minutes.
L'animal plonge en moyenne à 1,3 mètre et un record à 8 mètres a été établi.

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Nom : Gould_John_Duckbilled_Platypus_1845-1863.png
Affichages : 129
Taille : 76,7 Ko
ID : 97786
Planche extraite de "Mammas of Australia"
de John Gould.


Il supporte moins bien la chaleur.
Après son bain, il aime regagner son terrier après avoir essuyé son pelage, qui fut jadis très
prisé des pelletiers pour ses qualités isolantes et sa grande finesse.

Électrolocalisation

Les monotrèmes sont les seuls mammifères à être dotés du sens de l'électro-perception :
ils peuvent en partie localiser leurs proies en détectant le champ électrique produit par leurs
contractions musculaires.
L'électro-localisation de l'ornithorynque est la plus sensible de celles de tous les monotrèmes.

Les électro-récepteurs sont situés dans la partie caudale de la peau du bec tandis que les
mécanorécepteurs (qui détectent le toucher) sont répartis uniformément dans tout le bec.
Ces récepteurs vont transmettre leurs informations à une partie du cortex cérébral située
dans la partie somesthésique.
Quelques cellules reçoivent leurs informations des deux types de récepteurs, suggérant une
association étroite entre eux.
Ces deux types de récepteurs dominent la carte somatotopique du cerveau de
l'ornithorynque, un peu comme la main domine la carte de l'homonculus de Penfield chez
l'homme.

On pense que l'ornithorynque peut déterminer la direction de la source électrique en
comparant l'intensité du signal selon l'orientation de son bec.
Ceci expliquerait les mouvements caractéristiques de va-et-vient de la tête pendant qu'il
chasse.
Les cellules communes pour les deux types de récepteur suggèrent un mécanisme de
détermination de distance de la proie par comparaison du temps d'arrivée des deux types de
signaux.

Distribution et habitat

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Nom : 1024px-Platypus_BrokenRiver_QLD_Australia.jpg
Affichages : 178
Taille : 40,2 Ko
ID : 97792
Ornithorynque nageant dans la rivière Broken (Victoria).

L'ornithorynque est un animal semi-aquatique vivant dans les petits cours d'eau sur un
territoire s'étendant des régions froides des hautes terres de Tasmanie et des Alpes
australiennes jusqu'aux forêts pluviales tropicales du Queensland côtier dans le bas de la
péninsule du Cap York.

À l'intérieur du pays, sa distribution n'est pas bien connue : il s'est éteint en Australie du sud
(à l'exception d'une population introduite sur l'île Kangourou) ainsi que dans la plus grande
partie du Bassin Murray-Darling, probablement à cause d'une dégradation de la qualité de
l'eau provoquée par le défrichement et l'irrigation intensifs.
Sa distribution est aléatoire le long des divers fleuves côtiers : il semble absent de certains
cours d'eau relativement salubres alors qu'il se maintient dans d'autres passablement
dégradés (le bas Maribyrnong par exemple).

En captivité, l'ornithorynque peut vivre jusqu'à vingt-et-un ans et dans la nature, son
espérance de vie est comprise entre 10 et 15 ans.
Le taux de mortalité naturelle est faible.
Ses prédateurs naturels sont les serpents, les rakalis, les goannas et les rapaces.
Il se peut que les ornithorynques soient rares dans le nord de l'Australie à cause des
crocodiles.

L'introduction des renards comme prédateurs des lapins semble avoir joué sur la baisse de la
population sur le continent australien.
C'est un animal essentiellement nocturne mais que l'on peut voir quelquefois en activité dans
la journée surtout lorsque le ciel est couvert.
Il vit sur les berges des cours d'eau et les zones ripariennes où il peut trouver à la fois sa
nourriture dans et au bord de l'eau et son habitat en creusant des terriers pour se reposer et
se reproduire.
Un mâle peut ainsi posséder jusqu'à 7 kilomètres (4,4 miles) de berges qu'il partage avec 3 à
4 femelles.

L'ornithorynque est un excellent nageur et il passe beaucoup de temps dans l'eau à la
recherche de nourriture.
C'est le seul mammifère qui se déplace dans l'eau en utilisant uniquement ses pattes
antérieures dans un mouvement alterné pour avancer ; bien que les pattes postérieures
soient également palmées, il ne les utilise pas pour avancer mais uniquement en les plaçant
le long du corps pour se diriger comme il le fait aussi avec sa queue.

Bien qu'il passe des heures entières à fourrager dans une eau à moins de 5 °C, c'est un
animal homéotherme qui maintient la température de son corps à 31 °C.
En plongée son cœur ralentit pour économiser sa consommation d'oxygène.
Il plonge pendant 30 secondes environ et ne peut pas dépasser 40 secondes sous l'eau
lorsqu'il recherche de la nourriture mais il pourrait y rester jusqu'à 11 minutes (3 minutes en
moyenne) au repos.
Il a besoin de 10 à 20 secondes de récupération en surface avant de replonger mais il n'y a
pas de relation entre le temps de plongée et le temps de récupération.

Nourriture

L'ornithorynque est un animal carnivore qui a besoin de consommer tous les jours
l'équivalent en nourriture de 20 % de son poids, ce qui lui demande de passer en moyenne
12 heures par jour dans l'eau pour cette activité.
Il se nourrit de vers, de larves d'insectes, de crevettes d'eau douce, de petits poissons et de
leurs œufs ou encore d'écrevisses qu'il déniche dans le lit des rivières en fourrageant avec
son bec ou en les attrapant en nageant.
Il les stocke dans ses bajoues et les mange ensuite sur le rivage.

Reproduction

Quand le premier ornithorynque fut découvert, on ne savait pas que les femelles pondaient.
On le suspecta assez rapidement, mais le fait ne fut confirmé qu'en 1884 quand
W. H. Caldwell fut envoyé en Australie pour cela, et qu'après d'intensives recherches menées
par 150 Aborigènes, il put découvrir quelques œufs.

L'ornithorynque atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de 2 ans et n'a qu'une saison des
amours par an avec un accouplement entre juin et octobre avec quelques variations dans les
dates suivant les régions.
L'accouplement a lieu dans l'eau.

Les observations sur une longue période, le marquage et la recapture puis les premières
études génétiques montrent la possibilité d'existence de populations sédentaires et de
populations transhumantes, ce qui permettrait une polygamie des individus.
Les femelles deviennent matures leur deuxième année et la période de fécondité dure plus de
9 ans.

En dehors de la période des amours, l'ornithorynque vit dans un simple terrier creusé dans la
berge d'un cours d'eau, dont l'entrée est située à environ 30 centimètres au-dessus de la
surface de l'eau.
Après l'accouplement la femelle construit un terrier situé plus au-dessus de la surface de
l'eau, beaucoup plus profond – pouvant atteindre 20 mètres de long – et entrecoupé de
bouchons de terre par intervalles (qui servent probablement de sécurité contre une montée
des eaux, contre la venue de prédateurs tout en régulant la température et l'humidité du
nid).

Le mâle ne participe pas à la couvaison ni à l'élevage des petits et reste dans son ancien
terrier.
La femelle adoucit le sol de sa galerie avec des feuilles mortes et remplit le nid situé au bout
du tunnel de feuilles, de tiges et de branches qu'elle transporte à l'aide de sa queue
enroulée.

La femelle ornithorynque a deux ovaires mais seul le gauche est fonctionnel.
Elle pond de 1 à 3 œufs (mais le plus souvent 2) à la coquille cuirassée comme les œufs de
reptiles mesurant 11 millimètres de diamètre et légèrement plus sphériques que les œufs
d'oiseaux.

Les œufs se développent dans l'utérus pendant 28 jours (à la différence des oiseaux où ils ne
restent qu'un jour) et sont incubés ensuite pendant 10 jours par la mère qui se roule en
boule autour d'eux (contre une vingtaine de jours chez les oiseaux).

Traditionnellement, on divise la période d'incubation en 3 périodes :

* Pendant la 1re, l'embryon n'a pas d'organe fonctionnel et il se nourrit du vitellus.
* Pendant la 2e, il développe ses doigts ;
* Et durant la 3e se forme le diamant qui permettra au jeune de casser sa coquille pour en
sortir.

À la naissance, les jeunes sont très vulnérables, aveugles et dépourvus de poils.
Dès la sortie de l'œuf, les petits s'accrochent à la mère et elle les protège en s'enroulant
autour d'eux.
Comme pour les autres mammifères, la femelle allaite ses petits.

Elle n'a pas de mamelons apparents, mais émet son lait à travers de petites ouvertures dans
la peau (les pores).
Ce lait s'amasse en gouttelettes accrochées aux poils de la mère que les petits
ornithorynques lèchent quand leur mère est étendue sur le dos.
Les jeunes vont ainsi passer 3 à 4 mois avec elle.

Pendant toute la période d'incubation et les premières semaines d'allaitement, la femelle ne
quitte son nid que pendant de courtes périodes pour aller se nourrir.
En sortant de sa tanière, elle forme sur le trajet du tunnel plusieurs bouchons de terre qui
ont certainement pour rôle de protéger les petits des prédateurs.
Lorsqu'elle revient, elle doit les défaire et ce faisant, elle sèche sa fourrure, ce qui permet de
maintenir le nid au sec.
Au bout de 5 semaines, la femelle passe de plus en plus de temps hors du nid et, vers 4 mois,
les jeunes vont sortir du nid pour la première fois.

Place de l'ornithorynque chez les mammifères.


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Nom : Platypus-plate.jpg
Affichages : 110
Taille : 16,2 Ko
ID : 97793
Ornithorynque dans un livre pour enfants publié en Allemagne au début du XIXe siècle.


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Nom : Ornithorynque_Cuvier.png
Affichages : 120
Taille : 24,7 Ko
ID : 97794
Ornithorynque vu par Georges Cuvier dans Le règne animal 1836.

On connaît encore très mal les monotrèmes et surtout les ornithorynques, ainsi certaines
légendes qui s'étaient formées au début de sa découverte sont toujours répandues dans le
public, par exemple la notion d'animal primitif proche des reptiles.
En fait, les monotrèmes sont les descendants d'une branche de mammifères qui s'est
détachée très vite des autres mammifères, les thériens ; cette autre branche se serait divisée
par la suite pour donner les marsupiaux et les placentaires.

Ceci est contraire à la théorie de William King Gregory qui en 1947 avait fait d'abord diverger
les marsupiaux des autres placentaires avant de faire diverger les monotrèmes des autres
marsupiaux, ce qui a été infirmé par les recherches postérieures à la date précitée.

Une équipe internationale a séquencé son génome et a publié son analyse dans la revue
Nature du jeudi 8 mai 2008.
Le travail de cette équipe confirme que les caractéristiques de reptile, d'oiseau et de
mammifère de cet animal
se retrouvent au niveau de son génome.

L'ornithorynque a conservé l'état ancestral de certains caractères, qui a été également
conservé chez les reptiles ou les oiseaux (le clivage méroblastique du zygote par exemple),
alors que ces caractères ont évolué (ils sont donc dans un état dérivé) chez les autres
Mammifères.
Dans l'exemple précédent du clivage du zygote, le clivage holoblastique est donc apparu
après la divergence Protothériens/Euthériens.
L'ornithorynque a également développé des états dérivés de caractères spécifiques à ce
taxon, comme l'électrolocalisation.

Au cours de leur analyse, les chercheurs ont comparé ce génome avec ceux de l'homme, du
chien, de la souris, de l'opossum et de la poule : l'ornithorynque partage 82 % de leurs
gènes, ont-ils décelé.
Il compte environ 18 500 gènes, soit environ les 2/3 de celui de l'homme.

Les plus vieux fossiles connus de l'actuel ornithorynque datent d'environ 100 000 ans, c'est-à-
dire de l'ère quaternaire.
Les monotrèmes disparus, comme le Teinolophos et le Steropodon, étaient relativement
proches des actuels ornithorynques.
Le Steropodon fossilisé découvert à Lightning Ridge en Nouvelle-Galles du Sud daterait du
milieu du Crétacé, il y a 110 Ma, ce qui en ferait le plus vieux mammifère trouvé en Australie.

On a retrouvé de lui une mandibule avec 3 molaires alors que les actuels ornithorynques
adultes sont édentés.
On pensait que cette disposition tribosphénique des molaires datait de l'origine des
monotrèmes, ce qui aurait conforté la théorie de Gregory en les rapprochant des reptiles,
mais les recherches ultérieures ont montré que cette évolution s'était faite de façon
séparée.

Monotrematum sudamericanum, un autre fossile parent de l'ornithorynque, a été découvert
en 1991 en Patagonie, en Argentine, montrant que les monotrèmes existaient déjà à l'époque
du supercontinent du Gondwana qui a éclaté voilà environ 167 Ma pour donner l'Antarctique,
l'Australie et l'Amérique du Sud.

En raison de leur divergence précoce avec les thériens et du petit nombre d'espèces de
monotrèmes, ces animaux sont souvent des sujets d'étude pour comprendre l'évolution des
espèces animales.
En 2004, des chercheurs de l'université nationale australienne ont fait une découverte
originale : Le sexe des thériens est déterminé par une paire de chromosomes ; la femelle
possède deux chromosomes X, et le mâle un X et un Y.
Chez les oiseaux, le mécanisme est similaire, mais le mâle est ZZ et la femelle WZ.
Grâce à des marqueurs fluorescents, ils ont mis en évidence que l'ornithorynque dispose de
cinq paires de chromosomes sexuels.

La femelle est caractérisée par une séquence XXXXXXXXXX tandis que le mâle dispose d'une
séquence XYXYXYXYXY.

De plus, les chromosomes du début de la chaîne ont des gènes communs avec les
mammifères, tandis que ceux de la fin partagent des gènes avec les oiseaux.
Cependant, il manque sur les chromosomes Y le gène SRY qui, chez les autres mammifères,
est un gène fondamental de la détermination du sexe de l'animal.
Ceci fait qu'on ne connaît pas encore comment se fait la différenciation sexuelle chez cet
animal.

Protection

Bien qu'il ait disparu d'Australie-Méridionale, l'actuel domaine de répartition de
l'ornithorynque est globalement sensiblement comparable à celui qu'il occupait avant
l'arrivée des Européens.

En détail, il y a cependant quelques changements locaux et surtout une fragmentation de son
habitat due aux modifications apportées par l'homme dans le milieu naturel où il évolue.
On ne connait pas par contre avec beaucoup de précision le nombre d'individus vivants
actuellement, ni l'évolution de la population au cours du temps et si l'on pense que cette
population a diminué en nombre, on estime que c'est un animal encore assez abondant à
l'heure actuelle.

L'espèce a été chassée à grande échelle pour sa fourrure jusqu'au début du XXe siècle et a
été protégée en 1905 dans toute l'Australie.
Il y a eu ensuite la menace de disparition par la pêche au filet dans les cours d'eau jusque
dans les années 1950.

Il ne semble pas que l'ornithorynque soit en danger de disparition immédiate grâce aux
mesures de protection qui ont été prises mais on ne connait pas les conséquences à long
terme de la fragmentation de son habitat, de la création de barrages, de l'irrigation, de la
pollution, du piégeage…
L'UICN classe l'ornithorynque dans sa liste des espèces menacées comme « peu concerné ».

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Nom : Platipus01.jpg
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Taille : 85,6 Ko
ID : 97795
Un ornithorynque au zoo de Melbourne.

Les principaux prédateurs de l'ornithorynque sont les dingos, les goannas, les serpents, les
rakalis et les rapaces parmi la faune indigène.
Les populations aborigènes les chassaient quelquefois pour leur nourriture mais leur viande
n'est pas très appréciée.
Avec l'arrivée des Européens qui les ont chassés pour leur fourrure sont apparus de
nouveaux prédateurs comme le chien, le renard et le chat.

Il faut y ajouter la mortalité liée à la circulation automobile, à la pêche illégale au filet et aux
déchets laissés dans la nature : ornithorynques noyés étouffés dans des sacs en plastique ou
étranglés par des fils des filets de pêche…

Les ornithorynques sont généralement peu sensibles à la maladie dans la nature en dehors de
pneumonies liées à l'entrée accidentelle d'eau dans leurs poumons ; cependant est apparu un
grave problème en Tasmanie avec l'apparition d'une maladie causée par un champignon,
Mucor amphibiorum (en).

La maladie (appelée Mucormycose) touche seulement les ornithorynques tasmaniens et n'a
jamais été observée sur le continent.
Les ornithorynques atteints par la maladie développent des lésions cutanées et des ulcères
sur différentes parties du corps, de la queue et des membres.
L'animal peut en mourir en raison des infections secondaires que la maladie favorise, ainsi
que par l'impossibilité pour l'animal de maintenir sa température corporelle et ses capacités
à rechercher sa nourriture.

Des études sont en cours pour déterminer les conséquences de la maladie sur la population
d'ornithorynques de Tasmanie, sur son mode de transmission et sur l'étendue de l'atteinte.
Jusqu'à récemment, le renard roux (Vulpes vulpes) ne se trouvait que sur le continent
australien et avait épargné la Tasmanie mais des observations de plus en plus fréquentes
montrent qu'on peut le trouver dans certaines régions du pays.

Ce prédateur très efficace et sachant bien s'adapter aux différents milieux est considéré
comme le pire nuisible de toute l'Australie et la plus grave menace pour la population
animale autochtone.
Son installation en Tasmanie serait un désastre en particulier pour l'ornithorynque qui
trouve en Tasmanie son meilleur habitat et son plus grand nombre d'individus.
La disparition du renard et du champignon sont deux défis importants à relever par ce pays
pour la protection de ces animaux emblématiques.

La plupart des humains ont fait la connaissance de l'ornithorynque en 1939 lorsque le
magazine National Geographic publia un article sur ce monotrème et sur les efforts faits pour
son étude et son élevage en captivité.

C'est une tâche difficile et qui a connu peu de succès depuis cette époque.
Un des lieux d'étude les plus connus est la réserve d'Healesville au Victoria.
Le principal responsable de ce centre fut David Fleay qui réussit à créer un milieu artificiel
d'élevage dans une grande citerne où il entretint un courant d'eau.
Il put obtenir ses premiers petits nés en captivité en 1943.

En 1972, il trouva un jeune ornithorynque mort, âgé d'une cinquantaine de jours, et
apparemment né en captivité dans le parc d'attraction David Fleay (en) à Burleigh Heads
(en) sur la Gold Coast au Queensland.
De nouveaux jeunes sont nés à Healesville en 1998 et en 2000 toujours en milieu artificiel.
Le zoo de Taronga à Sydney a eu deux petits en 2003 et un petit en 2006.



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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux
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Amicalement vôtre

Dernière modification par maloute45 ; 15/01/2017 à 13h04.
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