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LE COLIOU HUPPE - (Urocolius macrourus).



On peut observer ces oiseaux e bandes de 30 à 40 individus
dans les steppes arides d'Afrique, où croissent les bosquets
d'arbustes épineux.
Ils ont le vol tellement rapide, qu'ils ressemblent réellement
à une flèche qui fend l'air.
En volant, les oiseaux font entendre un appel flûté aigu.
Avant de prendre l'air, ils grimpent vers la cime d'un arbre.
Les Colious font assez bien de dégâts lorsqu'ils se régalent
de Dattes mûres.

Ils se nourrissent principalement de fruits, mais recherchent
aussi des insectes au sol.
Un article de la revue "Die Gefiederte Welt" paru en 1911 mentionne
que ces oiseaux figuraient déjà dans les collections du roi Ferdinand
de Bulgarie, et plus précisément dans ses volières à Sophia.
On les nourrissaient de bananes et d'oranges, une demi orange était
mangée, hormis la pelure, en un quart d'heure.
Comme ces fruits exotiques étaient très chers en ce temps-là, on
présumait que le soigneur se régalait de ces fruits de luxe.
Quoique ces fruits suffisent comme aliment de base, il est indispensable
de composer un régime plus complet où figurent aussi les verdures
et la pâtée universelle.


Le meilleur logement pour ces oiseaux sera une spacieuse volière plantée
d'arbustes touffus et relié à un grand abri bien clair, où les oiseaux
trouverons leur nourriture rt où ils dormiront la nuit.
Dans la partie extérieure et dans l'abri, il faut suspendre à une bonne
hauteur des branches, où les Colious pourront grimper et se suspendre
pour se reposer dans leur position préférée, ceci d'ailleurs les empêchera
qu'ils aillent se suspendre au treillis.

Les rectrices très raides leur servent de support en grimpant.
Lorsqu'ils grimpent aux branches et aux rameaux, les pattes sont
complètement tendues et seul le bec vient à hauteur de perchoir, tandis
que le reste du corps pend presque verticalement en-dessous de la
branche.
En général, tout un groupe de ces oiseaux repose "en bouquet", leur
ventre et leur queue se rapprochant à se toucher.
Parfois de jeunes sujets se fatiguent dans cette position, et l'on voit
alors les adultes qui se glissent en-dessous des jeunes afin de les supporter
sur leur ventre où la poitrine.

Des résultats d'élevage ont été obtenus dans plusieurs pays, aussi bien
chez les amateurs que dans les Jardins Zoologiques.
Ceux qui ont possédé de ces oiseaux y ont d'ailleurs trouvé bien de
l'agrément.
Lorsque le couple ne trouve pas le moyen de construire un nid dans un
buisson touffu, il se contente souvent d'un nichoir ouvert.
Avant de terminer ce long chapitre sur ces beaux oiseaux, je dirai encore
avant que je ne l'oublie : ces oiseaux ont une curieuse conformation des
orteils, qu'ils peuvent placer de différentes manières, ainsi on les voit
suspendus aux branches, avec 2, 3 où même 4 doigts dirigés vers l'avant.