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LE DINDON OCELLE - (Meleagris ocellata).



Originaire du Mexique, du Guatemala et du Honduras britannique, le Dindon ocellé
vit dans un paysage de bois éparpillé et bas, mais vient aussi en terrain ouvert y chercher
sa nourriture.
Ces oiseaux rares furent gardés de temps en temps dans les Zoos en Amérique, mais jamais
aucun résultat d'élevage ne fût obtenu.
Peu après la seconde guerre mondiale, des essais de reproduction ont été repris, 5 parcs
différents reçurent chacun un couple.

Mrs. Benchley, donna dans "Avicultural Magazine" (Vol. 60, pages 122) un rapport détaillé
des premiers résultats obtenus avec ces oiseaux, j'en ai emprunté ce qui suit :
…" Lorsque le couple arriva au Zoo de San Diego, nous étions déçus de constater que le coq,
bien que son plumage était en bonne condition, montra une articulation d'un genou fort
gonflé et absolument raide, ce qui sembla le rendre inapte à la reproduction.

La femelle prit, plus rapidement que le coq, son plumage adulte.
Le mâle ne s'apprêtait pas à lui faire la cour, et moins encore à la cocher.
Quoique nous pouvions donc pour ainsi dire être sûrs, que les œufs étaient clairs, nous les
avons pourtant confiés à des poules et à la couveuse, mais sans le moindre résultats.



L'année suivante, le coq acquit son magnifique plumage de noce et paradait chaque jour
devant sa femelle, sans pourtant la cocher.
Les œufs, étaient évidemment clairs, encore cette année là.
Nous nous résolûmes enfin à avoir recours à l'insémination artificielle, et par l'entremise
de notre vétérinaire le Dr. A. Kelly, nous approchâmes le chef de la faculté d''agriculture
de l'Université de Californie, le Dr. V. S. Asmundson, qui se déclara d'accord pour nous aider
à la saison suivante.

Comme nous pouvions nous y attendre, les premiers œufs de cette nouvelle saison étaient
clairs aussi, et nous prîmes immédiatement contact avec l'Université.
Le lendemain, le Dr. Lorenz pratiqua l'insémination artificielle sur la femelle, sans que les
deux oiseaux y fissent attention.
Cette première fécondation, et celles qui suivirent plus tard, nous ont procuré 17 jeunes bien
élevés cette même année.
Suite à une brusque période de froid, quelques jeunes des premières nichées furent perdus.
Des poules naines faisaient office de mères nourricières, et un certain nombre de Dindon
ocellé fut aussi mis en éleveuse, ils reçurent un régime riche en protéines, beaucoup de
verdures et d'insectes vivants.


L'année suivante, nous avons encore eu recours à l'insémination artificielle, avec plein succès.
La troisième année, les coqs âgés de deux ans, s'accouplaient aussi bien avec les jeunes
femelles que les vieilles, et un magnifique groupe de jeunes fut ainsi élevés.
Aussi longtemps que le vieux coq et la vieille femelle resterons aptes à se reproduire, nous
pratiquerons pourtant aussi l'insémination artificielle, afin de préserver la souche originelle.

Nous sommes heureux de pouvoir communiquer, que les Dindons ocellés, expédiés vers
des Parcs européens, notamment à Clères et à Rotterdam, y prospèrent bien et peuvent
faire espérer d'autres descendants, qui iront à leur tour dans d'autres Parcs et chez les
amateurs".

Entretemps, d'autres résultats d'élevage, ont en effet été obtenus, et l'ont peut donc présumer
que cette espèce très rare sera sauvée d'une destruction totale.

m@l#ute45.