[maloute45]

Copyright © - Le Serin du Mozambique est avec le Chanteur d'Afrique parmi les oiseaux chanteurs africains
les plus connus.
Ces deux espèces se livrent une concurrence toute amicale pour ravir les oreilles des mélomanes
humains.
Le Serin du Mozambique est surtout détenu aux U.S.A et dans d'autres pays anglophones pour ses
capacités vocales plutôt.

Serin du Mozambique mâle - Photo Cyril Laubscher.jpg
Oiseau de la sous-espèce S.m.
barbatus,celle-ci est très colorée.
Photo : Cyril Laubscher.

C'est évidemment le mâle qui chante le mieux et le plus durant le temps de la reproduction mais
il lui arrive occasionnellement de s'exprimer toute l'année.
La femelle n'est pas muette,surtout lorsqu'elle s'aperçoit qu'un mâle est dans les environs.
Il arrive que de très jeunes oiseaux soient déjà de bons chanteurs.
Les mâles sont au summum de leur beauté dans leur seconde année,la couleur de leur plumage
devient alors plus foncée et plus intensive.

Serin du Mozambique femelle - Photo Cyril Laubscher.png
Femelle de la sous-espèce S.m.
caniceps avec son dessin pectoral
caractéristique.
Notez la couleur plus terne que celle
du mâle.
Photo : Cyril Laubscher.

Il arrive qu'on confonde un mâle avec une femelle lorsque la femelle a plus d'un an et que le mâle
est encore jeune.
Les femelles sont normalement de couleurs plus modérées quoique celles de certaines sous-
espèces montrent des taches sombres bien visibles sur la poitrine,taches que les mâles ne
possèdent jamais sauf dans leur tout jeune âge.
Les jeunes de ces sous-espèces en possèdent tous,mâles et femelles,à la sortie du nid.
Les jeunes mâles les perdent vers l'âge de quatre mois.

On rencontre le Serin du Mozambique sur un large territoire africain au sud du Sahara.
Cette espèce granivore est commune localement et vit en couples,en petits groupes familiaux
ou encore en petites bandes d'une trentaine d'exemplaires mais on a déjà vu des groupes de
plus d'une centaine d'oiseaux !
L'espèce habite les savanes plantées d'acacias épineux,de brachystegias,les bois fermés le long
des rivières et aussi les champs cultivés,les exploitations agricoles,les villes et les villages.

On connaît dix sous-espèces et il existe encore des variantes au sein de celles-ci.
Le superbe plumage du Serin du Mozambique ressort joliment sous les rayons solaires,il est
toujours plus jaune que vert et le plumage des mâles est généralement plus brillant sans pour
cela être une règle intangible.

Serin du Mozambique mâle (bis) Photo Cyril Laubscher.png
Mâle de la sous-espèce S.m.
caniceps,en excellente condition
d'élevage.
Photo : Cyril Laubscher.

Les couples s'isolent pour nicher.
Le nid est petit,en forme de coupe mais il est profond lorsqu'on songe aux oiseaux qui l'ont bâti.
Les matériaux utilisés sont des radicelles,des fibres végétales,du foin,etc..,le tout solidarisé
par de la toile d'araignée.
Il se trouve à des hauteurs variables entre un et huit mètres.
La femelle y pond deux ou trois oeufs de couleur claire,parfois rosâtres,ils sont parsemés de
petits points brun rouge.
C'est elle aussi qui va les couver seule durant treize jours.
Les jeunes sont au début nourris par leur mère seule qui reçoit l'aide du père au fur et à mesure
que les jeunes grandissent.
La nourriture qu'ils prennent est faite de graines ramollies dans le gésier des parents et de petits
insectes (termites et jeunes sauterelles).

Le Serin du Mozambique ne sort pas du lot durant une grande partie de l'année lorsqu'il est logé
dans une volière communautaire.
Les choses changent lorsque le moment de la reproduction approche car l'instinct territorial
revient à la surface et les Serins défendent ce qu'ils estiment être à eux avec bec et ongles,gare
aux intrus !
C'est la raison pour laquelle il est préférable de faire l'élevage de cette espèce par couples
séparés dans des volières ou dans des cages d'élevage.
C'est là peut-être le seul point négatif de l'espèce.

Serin du Mozambique (nichée) - Photo Cyril Laubscher.png
Nid construit dans la fourche d'une
grosse branche d'un buisson,il abrite
trois jeunes.
Photo : Cyril Laubscher.

Lorsqu'ils nichent dans une volière,les Serins du Mozambique aiment pouvoir construire leur nid
dans un petit buisson,mais ils ne refusent pas d'utiliser un nichoir pour Canaris.
Il n'est pas rare que le mâle d'un couple aille jusqu'à défier des oiseaux plus grands que lui et
vivant dans la même volière.
Il s'agir toutefois d'un père excellent qui va nourrir sa femelle sur le nid et s'occuper avec elle
des jeunes dès qu'ils ont quelque jours.
Il est utile d'approvisionner les parents avec des vers de farine ou de petits insectes à ce moment
de l'année,ils servent à nourrir la petite famille.
Des graines trempées (*), de la pâtée aux oeufs,du mouron des oiseaux,de la pâtée aux insectes et
des graines de graminées enrichissent le mélange de base pour granivores africains.
Les parents régurgitent la nourriture dans le bec des jeunes Serins qui restent dans le nid durant
une période de trois semaines.
Ils vont encore être nourris par leurs parents durant une bonne quinzaine de jours après l'envol
du nid.

S'agissant d'un parent proche du Canari,il se croise facilement avec lui (hybridation).
Son vol papillonnant et son joli plumage font du Serin du Mozambique un hôte fort apprécié
des volières.
Bien nourri dans des conditions saines,ce solide petit oiseau fera le plaisir de son maître des
années durant.

Les différentes sous-espèces

Les populations du nord sont globalement plus pâles , celles du sud, plus colorées et plus foncées
avec une striation plus marquée sur le dessus.

01) S. m. mozambicus (Statius Müller, 1776) : frange côtière du sud du Kenya, sud de la Tanzanie
(Moshi, Kilosa, Songea, Morogoro), Malawi, centre du Mozambique, Zambie (sauf le nord et le
sud-ouest), Zimbabwe, est et sud-est du Botswana, nord et ouest du Transvaal, État Libre
d’Orange.

02) S. m. samaliyae White, 1947 : sud-est du Zaïre, sud-ouest de la Tanzanie, Zambie.

03) S. m. vansoni Roberts, 1932 : extrême sud-est de l’Angola, Namibie, sud-ouest de la Zambie,
nord du Botswana.

04) S. m. granti Clancey, 1957 : sud du Mozambique, Transvaal, Swaziland, Natal, est de la
Province du Cap.

05) S. m. tando Sclater & Mackworth-Praed, 1918 : Gabon, Congo, ouest et sud du Zaïre (avec les
rives du fleuve Zaïre) et Angola (sauf extrême sud-est).
Introduite à Sao Tomé (population anciennement nommée santhome) et dans l’île Mafia.

06) S. m. caniceps (d’Orbigny, 1839) : du Sénégal à la République Centrafricaine (sans le
Cameroun).

07) S. m. punctigula Reichenow, 1898 : centre et sud du Cameroun.
Plus richement coloré que caniceps avec la bande frontale plus étroite et moins de gris à l’arrière
de la tête dans les deux sexes.
Femelle à gorge ponctuée de noirâtre comme caniceps.

08) S. m. gommaensis Mackworth-Praed & Grant, 1945 : ouest de l’Éthiopie (du lac Tana à Gomma).

09) S. m. grotei Sclater & Mackworth-Praed, 1931 : extrême-est du Soudan (à l’est du Nil), ouest
de l’Éthiopie, Érythrée.

10) S. m. barbatus Heuglin, 1864 : (pseudobarbatus incluse), sud du Tchad et sud du Soudan (à
l’ouest du Nil), nord-est du Zaïre, ouest du Kenya, Ouganda, Rwanda, Burundi, centre de la
Tanzanie.

(*) Graines trempées

Pendant le trempage,des processus biologiques influençant favorablement la composition des
graines se mettent en place sous l'influence de l'eau,de la chaleur et de l'oxygène.
Le trempage rend les graines plus moelleuses de telle sorte que les Serins en consomment
très volontiers.
Les graines trempées sont également plus faciles à décortiquer.
L'alimentation par un mélange de graines trempées exerce une influence positive sur le processus
de reproduction et améliore la condition physique pour la couvaison.


a) - Bien rincer les graines à l'eau courante.
b) - Les laisser tremper de 12 à 24 h à température ambiante,changer l'eau plusieurs fois de préférence.
c) - Rincer abondamment à l'eau courante froide.
d) - Laisser égoutter encore 1 à 3 heures éventuellement.
e) - Servir nature où le cas échéant mélangées à de la pâtée.

Recommandation (à lire) !!!

La haute teneur en sucres et le taux d'humidité élevés rendent les aliments trempés très
sensibles au développement de champignons,de moisissures et de bactéries.
Je recommande donc une hygiène très stricte comprenant,principalement le rinçage régulier
des graines et la désinfection des récipients utilisés.

Copyright © m@loute45.