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Quotidien "LE SOIR" ( Page 10 ) Parution : Mardi 1er août 1989
Rédactrice : Martine Duprez UN CANARI BELGE ET BOSSU Pièce jointe 107510 Un Canari bossu, ça existe? A le regarder de près, on pourrait croire que sa colonne vertébrale a subi effectivement une vilaine malformation. En fait, il n'en est rien. Si cet oiseau a l'air d'être bossu, c'est par suite de la combinaison de différents facteurs anatomiques: sa position très droite sur les perchoirs, ses épaules hautes, ses pattes raides et un cou démesurément long. D'où vient-il? Le «bossu belge», comme tous ses congénères, est un lointain descendant du serin des Canaries, cet oiseau chanteur mis à la mode dans toute l'Europe du XVIe siècle et dont l'élevage a permis la création d'une multitude de variétés. Canaris de posture, canaris de couleur et canaris de chant sont jugés dans les concours: les premiers d'après leur forme et leur tenue, les seconds d'après les caractéristiques de leur couleur et les derniers en fonction de la durée de leur chant et de la qualité de la mélodie. Pièce jointe 107511 L'histoire du «bossu belge» est assez mouvementée. Au XVIIIe siècle, on le trouve dans les monastères où les religieux se livraient avec succès à l'élevage de divers animaux et cherchaient à produire des individus extraordinaires pour les vendre aux nobles et riches bourgeois. Vers 1840, les oiseaux de posture - dont fait partie notre «bossu» - connurent une vogue intense. On organisa de nombreuses expositions qui attiraient particulièrement les amateurs anglais désireux d'améliorer la qualité de leur élevage. Les plus beaux spécimens de «bossus» furent vendus à prix forts aux éleveurs d'outre-Manche. Seuls quelques rares amateurs possédaient encore en Belgique un nombre limité de sujets assez médiocres. Mais, en 1947, la toute jeune Association ornithologique de Belgique mit sur pied une première exposition internationale à laquelle participèrent deux ou trois éleveurs anglais. Ce fut l'occasion pour les amateurs belges de se procurer quelques canaris de posture d'assez bonne qualité et de reconstituer une base d'élevage. En 1955 sortit un premier guide qui allait donner à cet élevage un nouvel essor. De véritables critères d'examen se développèrent et, en 1963, se créait à Liège, le club du «bossu belge et du canari de posture». Bientôt suivi à Anvers par le Belgisch postuur kanarie club. Depuis lors, le nombre d'éleveurs n'a cessé d'augmenter. Et les visiteurs du premier Salon international des animaux familiers, Country Animalia, qui s'est tenu en juin, à Ciney, ont pu admirer quelques beaux spécimens de «bossus belges». M. Dz.[/ |
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