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maloute45 21/12/2014 14h30

4 pièce(s) jointe(s)
Pièce jointe 98412 LE POINT SUR LE CANARI BORDER FANCY..

Publié le 03 décembre 2012

Un article de Nick WEST (journaliste indépendant)

Traduction & adaptation française : Danielle SUGLIANI, Jean-Marc POLAKOWSKI

Extrait de Cage & Aviary Birds - 1er avril 2010




Le Border anglais est très prisé de par le monde mais il est sur le point de perdre la popularité
de son pays d'origine :

Depuis le 19° siècle, le vénérable canari anglais "le Border Fancy" a inspiré un grand
enthousiasme mondial parmi les amateurs de canari.
Il a aussi réuni un nombre impressionnant d'éleveurs chevronnés de cette race.

Ainsi, ces oiseaux élevés en Angleterre qui ont parcouru les océans pour rejoindre, au prix de
plusieurs milliers de Livres, des éleveurs intéressés, on peut se demander si le succès de
cette passion anglaise est un modèle pour les autres.

L'excellence et le dévouement qu'une poignée d'éleveurs exceptionnels a réussi à créer non
seulement un oiseau plus grand et meilleur, mais aussi un mythe que les éleveurs étrangers
de Border ont exagéré.

Depuis les années 1970, avec l'apparition d'un super-éleveur anglais Phil WARNE qui
maintenant vit de son élevage de Borders, le standard de ce type de canari a été remanié et
amélioré.

En fait, sans la qualité des sujets produits par le cercle des meilleurs éleveurs anglais, vous
n'irez nulle part.


Mais quel est donc l'effet que produit cette dominance anglaise et le succès qu'il a à
l'international sur les racines de cette passion ?

Le nombre de sujets exposés en Angleterre, collectés par le British Border Fancy Canary Club
(BBFCC) est en constante diminution depuis un regain de 2400 Borders dans les années
1980, à juste 700 à l'exposition de Fleetwood en 2009.


Un éleveur comme Jeff HAMLETT de Merseyside qui est un membre actif du BBFCC a arrêté
l'élevage des Borders et se consacre à présent aux Fifes.
Il a dit : "J'ai élevé et exposé des Borders pendant 30 ans, mais depuis les 10 dernières
années j'ai développé une souche de canari Fife.
J'ai été très déçu comme beaucoup d'autres par la taille du Border et par ses prix
exorbitants".

On pourrait tirer une parallèle sur les autres spécialités anglaises qui s'exportent bien comme
le football.
Nous avons le meilleur produit, la meilleure qualité, l'attention du reste du monde, les
joueurs/oiseaux les mieux payés ! et seulement un petit nombre qui gagne tous les trophées
année après année.

Depuis l'extérieur, tout va bien, mais de l'intérieur (de même qu'en football) des questions
commencent à se poser; Bob NORMAN, Secrétaire Général du BBFCC, raconte que les
éleveurs "superstar" ont élevé le niveau mais en même temps rabaissé l'intérêt des
passionnés.

Il a dit: "Je ne pense pas que la domination d'une poignée d'éleveurs a été bonne pour cette
passion.
Cela amène maintenant d'autres éleveurs à arrêter les expos. ‘

En 2005, à l'expo du BBFCC, nous avons essayé d'introduire une nouvelle classe pour ces
éleveurs afin qu'ils se mettent en concurrence, mais ils n'ont pas aimé ça.
Ils ont ressenti avoir été écarté de la compétition en premier lieu et tout s'est arrêté.
Mais ils sont surtout en train de perdre leur motivation car quel est l'intérêt d'exposer un
Border anglais si l'on sait qu'il ne gagnera pas !

Bob peut produire une liste d'éleveurs qui sont au top de leur art et qui avec leur renommée
mondiale peuvent demander 8000 Livres et plus pour un oiseau champion :

" Phil WARNE, Malcolm BARNETT, Tom FOSTER, Brian CHANDLER, Ian WISHART,
John CUNNINGHAM’

"Ou bien vous payez, ou vous ne gagnerez aucun titre ".


Un éleveur très renommé, qui a refusé a être cité, était d'accord sur ce point.
Il a dit : "Les Borders sont l'argent qu'ils représentent et beaucoup d'éleveurs sont déçus.
Il y a 2 ou 3 souches qui se sont accaparé le marché, alors les gens veulent les acheter.
L'argent demandé est terriblement élevé.
Mais on peut dire que ces super-éleveurs sont des artistes en leur genre.
On peut retirer la mise que l'on investit !"

Et personne ne peut nier que Phil WARNE, qui vit à Bourton-on-the-water dans les Cotswolds,
a beaucoup investit.
Il dit : " j'ai été champion 14 fois au BBFCC, j'ai vendu des oiseaux au frère du Président du
Brésil.
Mes oiseaux sont très estimés en Italie, Allemagne, Belgique, et plus récemment en Turquie.

Pièce jointe 98413

Les turques sont venus chez moi à 5 ou 6 dans une voiture.
Ils ont acheté de 10 à 20 oiseaux à chaque voyage.
L'argent n'est pas un problème bien qu'ils aiment marchander.
La passion du Border est très présente en Turquie et elle ne cesse de progresser."

Phil est indéniablement un pionnier dans l'intérêt du Border, et pas le dernier grâce à
internet.
Beaucoup ont tardé à se lancer.
"J'ai ouvert un blog, mais pour avoir une bonne idée des oiseaux, je mets des vidéo de ceux
que je vends sur You Tube car cela garantit la qualité des prises de vue.
C'est très facile à utiliser et c'est relativement nouveau pour nous.
La passion du Border est probablement la plus importante mondialement et l'internet a aidé
son développement.
J'ai des contacts réguliers avec les éleveurs dans le monde entier.
J'ai commencé à pouvoir vivre de ma passion en 1983."


La qualité et le prestige des oiseaux de Phil WARNE ainsi que la facilité avec laquelle il
communique avec les passionnés d'autres pays ont précipité la distinction des Borders
anglais à des sommets.


Une grande part du crédit des oiseaux actuels les plus recherchés est à attribuer à Phil
WARNE et aux super-éleveurs qui ont agi pour améliorer le type.


Comme Bob NORMAN le reconnaît : "D'une certaine manière, Phil WARNE a beaucoup apporté
à cet élevage.
Le Border est bien meilleur que lorsque j'ai commencé en 1959."

Mais de là à dire que la passion du Border dans l'ensemble s'est améliorée, c'est une autre
histoire !

Alors que le Border est indubitablement un canari agréable à regarder, et qui a inspiré les
passionnés depuis des générations, l'oiseau de 2010 (mis à part quelques scrupules de part
et d'autre au sujet de sa taille) est à son apogée.

Et que, comme de nombreux éleveurs et commentateurs remarquent avec regret, il ne fait pas
l'unanimité en général.


Quand Phil WARNE peut dire " quelqu'un m'a offert 5000 Livres pour un oiseau que je voulais
garder " - alors, vous savez que quelque chose d'important est en train de se passer.

Que ce soit bon pour tous, c'est la question que seule la passion elle-même pourra donner la
réponse.

En dépit de l'influence des super-éleveurs anglais du Border de par le monde il y a un
domaine où la domination anglaise a trébuché spectaculairement et c'est l'exposition
Internationale !

Beaucoup pensent que cela vient du fait que la majorité des éleveurs anglais refusent de
baguer leurs oiseaux avec des bagues fermées (ce qui les excluent des compétitions
européennes).
Ceci étant très symptomatique d'un contentement de soi qui a abouti à la domination des
super-éleveurs par leur attitude progressiste.

Les chiffres de leur participation pour les Borders aux expos internationales sont risibles…



Pièce jointe 98414
Joël GELDOF (Belgique) – Plusieurs fois Champion du Monde C.O.M.


Enrique PONCE,
Président du Club Border Nord Américain,
qui vit à Corona, banlieue de Los Angeles en Californie dit que le Border américain est un
oiseau de travail en progrès.

"De nombreux éleveurs de Borders américains importent des oiseaux d'Angleterre et font
ainsi des jeunes Borders pour contenter tout le monde, bien que certains sont découragés
par des prix encore trop élevés ".

" De nombreux oiseaux viennent de la souche à Phil WARNE et d'autres éleveurs et à présent
ils deviennent plus nombreux qu'il y a 10 ou 15 ans.

Le juge international François STEEGMANS a rapporté lors de notre exposition nationale que
les 10 meilleurs oiseaux auraient pu remporter de nombreuses prix en Europe.
Mais le succès est souvent rattaché à l'argent.
Enrique à rajouté "Je connaissais un homme qui avait acheté des oiseaux à Phil WARNE.
Il voulait un oiseau plus spécialement et il a payé 2000 Livres pour l'avoir."

C'est une passion onéreuse. Il faut espérer pouvoir obtenir des jeunes prometteurs de
ces "très chers oiseaux".

La passion du canari Border aux Etats-Unis est vivante mais elle souffre du problème de
logistique.
L'extrême étendue du pays veut dire que les passionnés doivent parcourir des distances
incroyables pour participer aux expos.
Enrique raconte que l'on doit être très motivé et prêt à payer.

"C'est un problème majeur d'organiser une expo aux Etats-Unis car amener des gens sur des
vols qui sont déjà très près des règles de sécurité et de restriction n'arrange rien ".

"Expédier les oiseaux en soute pour la dernière expo nous a presque coûté 125 Livres chaque
vol par oiseau.

A présent on peut avoir un oiseau ou 30, cela ne change rien.
Une fois payés les notes d'hôtel et les repas, cette passion coûte très cher.
Certains conduisent sur d'immenses distances pour réduire les frais, mais les vrais exposants
ceux qui ont le Border à cœur ne regardent pas à la dépense et ils iront à l'expo nationale,
peu importe ce que cela implique."

La dernière exposition se tenait à Tulsa - Oklahoma - où 150 Borders étaient présents sur un
total de 2000 oiseaux.


Werner KOLTER,
basé à Cologne, qui est le Président du Club Border & Fife en Allemagne a élevé des canaris
Border depuis 40 ans et a aussi acheté des oiseaux à Phil WARNE.

Il dit que la passion est soutenue en Allemagne mais qu'elle a toujours été très proche des
éleveurs anglais.

"Nous avons 110 membres et les Allemands sont très intéressés par les Borders.
L'engouement est en train de monter.
Mon Club local à Cologne est jumelé avec le Club de l'Ile de Thanet au Kent".
Werner est un des membres fondateurs de son Club avec Arno HOFF de Dornburg qui est à
présent le Secrétaire, et les deux hommes reconnaissent l'impact de la souche anglaise dans
leur pays.

Werner reconnaît "La souche anglaise est meilleure que la nôtre, mais les oiseaux en
Allemagne s'améliorent car on ramène beaucoup d'oiseaux anglais."

Simon TAMMAM,
convoyeur pour l'IOA (Association Internationale Ornithologique) et Président du Club du
Canari Frisé a dit :

"Il y a en principe 12 à 15 Borders d'Angleterre à l'exposition, pas beaucoup comparé aux
300 venus de toute l'Europe.
Il y avait 19000 oiseaux total à la dernière expo internationale qui se déroulait au Portugal,
et 29000 à celui de l'année précédente, qui était un record."

De plus, "les éleveurs anglais n'amènent pas les Borders aux expos car se sont des oiseaux
très chers !
Ils sont très robustes, ce n'est pas le problème, mais leur valeur marchande.
Ils sont devenus parmi les canaris les plus chers au monde.

Toutefois, le principal problème reste le baguage des oiseaux.
Pour être exposé le Border doit être bagué avec une bague fermée et la Convention des
Borders ne l'exige pas.
Mais cet argument dure depuis 20 ans bien qu'il y ait eu 1001 objections.
En ce qui me concerne, je bague mes Borders depuis 1960 avec ces bagues fermées et je n'ai
jamais eu de problèmes."

D'après lui, tous ceux qui font des efforts en baguant leurs oiseaux et en les exposant sont
récompensés :
"Tous les éleveurs de Borders qui ont exposé ont obtenu de très bons résultats.
La plupart d'entre eux ont obtenu 90 points, ce qui est très respectable.
De plus en plus se mettent à baguer mais le mouvement est assez lent !

La qualité des Borders anglais et des européens est presque la même à présent.
Le standard à changé 2 fois et les oiseaux sont devenus plus beaux et plus élégants ".

Une vraie réussite en Afrique du Sud :

La souche de canari Border de Phil WARNE s'est éparpillée sur plusieurs continents où les
passionnés sont déterminés à imiter le standard du Border anglais pour améliorer sa
renommée mondiale.


Donald SAUNDERS de Port Elizabeth en Afrique du Sud achète des Borders de Phil WARNE
entre autres.

Il a dit :"J'ai déjà acheté des oiseaux à Phil dans le passé et à Malcolm BARNETT.
J'ai juste importé 4 oiseaux à Phil en Afrique du Sud et il y a un mois de quarantaine à
respecter à l'arrivée.
Ce qui revient très cher.
Il faut compter 3000 Livres pour le transport et la quarantaine.

Donald, qui a élevé des Borders depuis 32 ans et qui possède un cheptel de 120 oiseaux était
très évasif sur ce qu'il dépensait pour ses Borders, mais des sources là-bas disent qu'il faut
compter en moyenne 750 Livres pour un Border de Phil WARNE (sans compter les frais de
transport et de quarantaine).

Donald semble assez heureux car il poursuit ses buts dans l'élevage du Border.
Selon lui :" En Afrique du Sud nous nous sommes bien rapproché par rapport au standard au
niveau de la forme.
J'ai importé des oiseaux de Phil WARNE depuis 1989 (Nous avions décidé de changer la
forme de nos spécimen en 1988) car nos oiseaux ressemblaient à des Fife - de petits Borders
sans le dos - nous décidâmes donc de rattraper l'Angleterre.

Tout d'abord, j'ai contacté Phil WARNE via Cage & Aviary Birds et j'ai acheté 3 oiseaux.
J'étais surtout très satisfait du mâle jaune intensif.
Les 2 autres n'étant pas extraordinaires, mais le mâle jaune se révéla le meilleur jamais
introduit dans ce pays.

La première année, je l'appariais avec 13 femelles et obtins des petits de chacune d'entre
elles.
Un seul mâle fut donc l'instrument qui changea la forme du Border en Afrique du Sud".

Donald trouve que le canari Border Fancy en Afrique du Sud devient de plus en plus
côté : "lors de notre expo nationale à Bloemfontein 500 oiseaux furent exposés.
Il y a près de 100 éleveurs de Border dans tout le pays.

Je suis un des membres fondateur du Club des Spécialistes du Border de L'Afrique du Sud qui
a commencé il y a 19 ans déjà.
La communauté des éleveurs de Borders est très active et en pleine expansion.
Les membres qui arrivent sont très enthousiastes.

Nous sommes à présent très satisfaits de la forme de nos oiseaux ".

"Savez-vous que la taille du Border compte seulement pour 5 points sur un total de 100 ?"

Pièce jointe 98415

Alors "le petit bijou" ("wee gem": nom donné autrefois au canari Border) revient d'un long
voyage depuis la première réunion pour la fixation de son standard dans la ville frontalière
de Langholm entre l'Angleterre et l'Ecosse en 1889.
C'est là que le nom de "Border" fut approuvé et il fut décidé que sa taille idéale serait de
14 cm ( 5 inch 1/2) que sa position formerait un angle de 60° sur le perchoir, qu'il aurait
une tête et un corps arrondis, qu'il devrait paraître très actif/vivace.






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