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CONSEILS D'UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES
Pièce jointe 88575 Copyright © - Tout d'abord, je voudrais vous dire que j'utilise rarement des médicaments. Je préfère laisser la nature effectuer sa sélection naturelle. Il vaut mieux conserver des oiseaux naturellement résistants plutôt que des sujets fragiles. On peut comprendre le désir de certains éleveurs de vouloir protéger des reproducteurs de variétés rares ou de grande valeur. Ce petit billet est donc fait pour les aider à mieux soigner leurs pensionnaires. Quand un oiseau est malade il vaut mieux tout d'abord l'isoler afin d'éviter la transmission de la maladie à tout l'élevage, puis le laisser se remettre tout seul de cette affection ou l'aider à passer un cap difficile à l'aide d'antibiotiques. Les produits les plus fréquemment utilisés par les éleveurs amateurs sont les antibiotiques - Inconvénients des antibiotiques à diluer dans l'eau de boisson : - On estime seulement la quantité d'eau que va boire l'oiseau. Celui qui n'est pas en forme n'aura probablement pas une dose suffisante. - Si le temps est clément, certains abreuvoirs se retrouvent au soleil certaines heures de la journée. L'antibiotique va se dénaturer et perdre son action contre les bactéries. (Par exemple, les éleveurs peuvent remarquer que l'érythromycine " noircit " lorsqu'elle passe une journée à la lumière.) - Un autre risque est un surdosage possible par temps chaud, puisque les oiseaux sont susceptibles de boire plus que lors d'une journée " normale ". Un abreuvoir même bien lavé régulièrement reste un milieu propice aux bactéries ; il est dans un milieu extérieur, susceptible d'être souillé par des déjections de fientes. Il faut donc changer l'eau très régulièrement. L'hygiène permet d'éviter bien des soucis. Plus il y a de bactéries dans l'eau et plus on aura de chance (ou plutôt de malchance !) de trouver des bactéries mutantes naturellement qui résisteront à l'antibiotique. Les antibiotiques que l'on dilue dans l'eau vont passer logiquement par le tube digestif des oiseaux. Une partie sera absorbée mais une grande partie sera éliminée dans les fientes. Il y a donc une perte d'antibiotiques importante à ce niveau. En passant dans l'intestin, ces antibiotiques auront tendance à détruire la flore intestinale " normale " des oiseaux pour sélectionner par le vide des bactéries qui seront résistantes aux antibiotiques. Ces bactéries survivantes vont se multiplier pour recoloniser les intestins et vont garder des propriétés de résistance vis-à-vis de l'antibiotique. Ces bactéries sont rejetées par milliards dans les fientes naturellement. Elles se retrouvent donc sur le sol des cages ou des volières. Nos oiseaux seront par conséquent en contact avec des bactéries résistantes aux antibiotiques. Ce qui augmente le risque de rencontrer une résistance au traitement si un autre problème se rencontre par la suite. Pour les éleveurs qui désirent donner des antibiotiques par voie orale, on ne peut que leur conseiller d'envoyer dans le bec de l'oiseau a l'aide d'une petite seringue sans aiguille la dose d'antibiotique adaptée au poids de ce dernier dilué dans un faible volume d'eau. On évitera ainsi un gaspillage de produit au niveau des abreuvoirs. Une autre méthode de prophylaxie évitant bien des problèmes serait de changer et de brûler très régulièrement la litière de " l'infirmerie " où ont séjourné les oiseaux malades. Toujours pour éviter une transmission par les fientes de germes pathogènes. Le bon sens dit aussi de s'occuper des oiseaux malades après les autres non atteintes par un problème sanitaire. En traitant les infirmes en dernier, on limite la dissémination d'agents microbiens a condition de se laver les mains correctement avec un savon neutre ou de Marseille. En conclusion : Beaucoup de gens croient que le traitement préventif avec des antibiotiques est une bonne chose. Ceci peut se comprendre si l'on possède des oiseaux de valeur ou des coups de cœur... Mais si des antibiotiques sont administrés sans symptômes, il y a un grand risque d'élever non seulement des oiseaux avec des systèmes immunitaires plus faibles, mais aussi de rencontrer des germes résistants aux traitements antibiotiques usuels. Il faut limiter l'utilisation d'antibiotiques et surtout, mieux les utiliser afin de réduire l'apparition de microbes résistants. Les laboratoires de recherche ne trouvent plus véritablement de grandes familles d'antibiotiques depuis une quinzaine d'année. Les " nouveaux antibiotiques " qui apparaissent ne sont que des variantes de produits déjà connus. La gamme d'antibiotiques disponibles est donc limitée et si l'on n'y prend pas garde, on risque de se retrouver avec des germes contre lesquels on n'aura aucun traitement efficace. Le système idéal pour combattre les maladies les plus fréquentes rencontrées dans les élevages amateurs serait la vaccination. La vaccination permet de stimuler les défenses naturelles des oiseaux sans avoir recours aux antibiotiques. Le problème actuel reste le prix des vaccins et les conditionnements . C'est donc une raison de santé publique qui doit désormais très rapidement inciter les pouvoirs publics à tout faire pour que les milliers d'éleveurs de races souvent rares, qui sont les acteurs de la sauvegarde de la biodiversité, puissent disposer de vaccins plus facilement. Il est désormais nécessaire que les pouvoirs publics s'attachent aussi vite que possible à résoudre ce problème pour limiter les antibio-résistances et assurer la santé de toutes espèces d'oiseaux. Les solutions sont simples pour une fois….alors il faut agir rapidement -Copyright © |
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