fethi d'alger
20/02/2016, 21h02
Le Pinson bleu de Grande Canarie devrait être élevé au rang d'espèce
Une étude récente a montré l'existence de différences significatives entre les Pinsons bleus de Tenerife et de Grande Canarie.
source ; ornithomedia
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Pinson bleu de Grande Canarie (Fringilla polatzeki) mâle, juin 2015. Notez la double barre alaire blanche.
Photographie : José Manuel González / Sa galerie sur Flickr
Le Pinson bleu (Fringilla teydea) est un passereau endémique des îles Canaries. Deux sous-espèce étaient jusqu' présent reconnues, F. t. teydea sur l'île de Tenerife et F. f. polatzeki (du nom de l'ornithologue Johann Polatzek qui l'a décrite en 1900) sur celle de Grande Canarie. Contrairement à la sous-espèce nominale qui est commune dans les pinèdes de Tenerife, le Pinson bleu de Grande Canarie est très rare et localisé, la majorité des couples étant concentrés dans des forêts du sud-ouest (pinèdes d'Inagua, d'Ojeda et de Pajonales), une petite population étant également installée dans le centre.
Selon une étude publiée en 2015 dans le Journal of Avian Biology, la sous-espèce F. f. polatzeki devrait être élevée au rang d'espèce à part entière. Les Pinsons bleus des îles de la Grande Canarie et de Tenerife présentent en effet des différences significatives au niveau du plumage (F. polatzeki a notamment des barres alaires blanches et pas bleu clair), de la taille (F. polatzeki est légèrement plus petit), de la morphologie, du chant (les oiseaux de Grande Canarie sont capables de reconnaître le chant des individus de leur île) et de l'ADN mitochondrial, mais aussi de la date moyenne et de l'intervalle de ponte et de la fréquence d'une seconde ponte (33 % des femelles de Grande Canarie produisent deux couvées par an).
Le début de la période de reproduction de F. polatzeki est retardée quand la température moyenne d'avril diminue. Il construit de préférence son nid à l'extrémité des branches de pins, à une hauteur comprise entre 5,5 à 23,8 mètres au-dessus du sol. La principale (73,9 %) cause de l'échec de nidification est la prédation, essentiellement par le Pic épeiche (Dendrocopos major).
La reconnaissance spécifique de F. polatzeki soulignerait l'urgence et l'importance de prendre des mesures de conservation suffisantes pour sauver l'un des passereaux les plus rares du monde, dont l'aire de répartition ne dépasse pas 20 km².
Le plan de conservation actuel, lancé en 2013 par le gouvernement des îles Canaries, comprend notamment la création d'un noyau de population dans la pinède de La Cumbre via des lâchers d'oiseaux élevés en captivité et le déplacement de spécimens sauvages provenant des forêts d'Ojeda, d'Inagua et de Pajonales : pour le moment, 32 (16 mâles et 16 femelles) oiseaux ont été réintroduits à La Cumbre, dont 10 ont été équipés de petits émetteurs radio.
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Pinson bleu de Tenerife (Fringilla teydea teydea) mâle : notez (1) la barre alaire bleu clair.
Photographie : Bartkauz / Wikimedia Commons
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Pinson bleu de Grande Canarie (Fringilla teydea polatzeki) mâle, juin 2015 : notez (1) la barre alaire blanche.
Photographie : Manuel Negrín López / Sa galerie sur Flickr
Une étude récente a montré l'existence de différences significatives entre les Pinsons bleus de Tenerife et de Grande Canarie.
source ; ornithomedia
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Pinson bleu de Grande Canarie (Fringilla polatzeki) mâle, juin 2015. Notez la double barre alaire blanche.
Photographie : José Manuel González / Sa galerie sur Flickr
Le Pinson bleu (Fringilla teydea) est un passereau endémique des îles Canaries. Deux sous-espèce étaient jusqu' présent reconnues, F. t. teydea sur l'île de Tenerife et F. f. polatzeki (du nom de l'ornithologue Johann Polatzek qui l'a décrite en 1900) sur celle de Grande Canarie. Contrairement à la sous-espèce nominale qui est commune dans les pinèdes de Tenerife, le Pinson bleu de Grande Canarie est très rare et localisé, la majorité des couples étant concentrés dans des forêts du sud-ouest (pinèdes d'Inagua, d'Ojeda et de Pajonales), une petite population étant également installée dans le centre.
Selon une étude publiée en 2015 dans le Journal of Avian Biology, la sous-espèce F. f. polatzeki devrait être élevée au rang d'espèce à part entière. Les Pinsons bleus des îles de la Grande Canarie et de Tenerife présentent en effet des différences significatives au niveau du plumage (F. polatzeki a notamment des barres alaires blanches et pas bleu clair), de la taille (F. polatzeki est légèrement plus petit), de la morphologie, du chant (les oiseaux de Grande Canarie sont capables de reconnaître le chant des individus de leur île) et de l'ADN mitochondrial, mais aussi de la date moyenne et de l'intervalle de ponte et de la fréquence d'une seconde ponte (33 % des femelles de Grande Canarie produisent deux couvées par an).
Le début de la période de reproduction de F. polatzeki est retardée quand la température moyenne d'avril diminue. Il construit de préférence son nid à l'extrémité des branches de pins, à une hauteur comprise entre 5,5 à 23,8 mètres au-dessus du sol. La principale (73,9 %) cause de l'échec de nidification est la prédation, essentiellement par le Pic épeiche (Dendrocopos major).
La reconnaissance spécifique de F. polatzeki soulignerait l'urgence et l'importance de prendre des mesures de conservation suffisantes pour sauver l'un des passereaux les plus rares du monde, dont l'aire de répartition ne dépasse pas 20 km².
Le plan de conservation actuel, lancé en 2013 par le gouvernement des îles Canaries, comprend notamment la création d'un noyau de population dans la pinède de La Cumbre via des lâchers d'oiseaux élevés en captivité et le déplacement de spécimens sauvages provenant des forêts d'Ojeda, d'Inagua et de Pajonales : pour le moment, 32 (16 mâles et 16 femelles) oiseaux ont été réintroduits à La Cumbre, dont 10 ont été équipés de petits émetteurs radio.
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Pinson bleu de Tenerife (Fringilla teydea teydea) mâle : notez (1) la barre alaire bleu clair.
Photographie : Bartkauz / Wikimedia Commons
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Pinson bleu de Grande Canarie (Fringilla teydea polatzeki) mâle, juin 2015 : notez (1) la barre alaire blanche.
Photographie : Manuel Negrín López / Sa galerie sur Flickr